jappements

à la lune qui braille (1968-1970/2017)




Jappements à la lune qui braille traduit de manière sonore huit poèmes de Claude Gauvreau à l'aide de boîtes à musique et de bandes de papier cartonnées perforées. Il s'agit d'une rencontre entre la charge de cet orignal épormyable, de son physique imposant et d'une sonorité empreinte de délicatesse, de fragilité. Par ce projet, je souhaite mettre de l'avant toute la sensibilité de l'homme qu'était Claude Gauvreau ; voir les feuilles trembler entre ses doigts dans la nuit du 27 mars 1970, lire les mots que lui adressa sa mère alors qu'il séjournait à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu et être témoin de l'amour qu'il portait à Muriel Guilbault. Les poèmes de Gauvreau sont donc ici traduits non pas pour transposer en musique le langage de l'écrivain, mais bien pour lui transmettre des berceuses. Donner à Gauvreau un refuge, un repère empli de calme et y déposer ces mots de Jean Salvy : "Ne pleure plus, géant, ta ville est éternelle."

photos : Steve Leroux

merci à Esther Desrosiers, Katherine Raymond, Nathalie Dion et Gaëtan Dostie