· écrire mes pas sur le chemin
Depuis 2013, tous mes déplacements à pieds se font carnet et crayon en mains. Au début de mon trajet, je sors mon carnet, l’ouvre, dépose la pointe feutrée de mon crayon sur la page de droite et tel un sismographe, laisse le crayon marquer sur le papier les dénivellations du territoire, la vibration de mes pas sur le chemin. À la fin de mon trajet, sur la page de gauche, j’inscris la date, les rues empruntées et certains éléments issus de mes réflexions. Il est question de l’acte d’écrire autant que de son témoignage, de l’archive ou encore de l’artéfact qu’il produit. J’accumule ainsi les carnets et allonge la liste d’éléments de référence formant un chemin de pensées, une structure à géométrie variable, dessinée et produite par le moteur de la marche.
photos · Jonathan Lorange
merci à M.A. Marleau et Jean-Michel Quirion
leçons de solitude
· écrire le chemin
Sorte de porte ouverte à la méditation lors des huit voyages en autobus vers St-Jean-Port-Joli et les huit autres vers Montréal. Assis parmi les autres passagers, je pose sur mes genoux une tablette de papier. Un crayon graphite dans la main, la mine déposée sur le papier, je laisse les vibrations de l’autobus marquer la feuille.
Photos : Jean-Sébastien Veilleux
